Le constat est désormais récurrent : à mesure que les catastrophes climatiques se multiplient, les primes d’assurance habitation et automobile augmentent. Après une année 2025 marquée par des inondations, des sécheresses et des tempêtes d’ampleur exceptionnelle, le secteur annonce déjà une nouvelle hausse en 2026.
Des assureurs confrontés à des coûts record
Des sinistres climatiques de plus en plus fréquents
Le patron de la Maif, Pascal Demurger, l’a confirmé au micro de RTL le 17 septembre : les primes d’assurance augmenteront en 2026. La raison est simple : les catastrophes naturelles « coûtent extrêmement cher » aux compagnies. Cyclone, crues, incendies ou sécheresses… les sinistres liés au climat sont plus nombreux et plus intenses.
En 2025, deux événements ont particulièrement pesé sur les comptes : les crues dans l’Ouest de la France en janvier et le cyclone Garance à La Réunion en février. Mais ce ne sont que les plus médiatisés : à l’échelle du territoire, des milliers de sinistres climatiques sont déclarés chaque mois, affectant directement le portefeuille des assureurs.
Une équation économique de plus en plus difficile
Les assureurs ne subissent pas seulement l’impact direct des indemnisations. Ils doivent aussi composer avec la hausse des coûts de réparation, alimentée par :
- le prix des matériaux de construction,
- la hausse de la main-d’œuvre qualifiée,
- les délais d’approvisionnement.
Chaque maison inondée, chaque toiture arrachée représente un coût bien supérieur à celui observé il y a dix ans. C’est pourquoi les assureurs ajustent mécaniquement leurs tarifs pour maintenir leur équilibre financier.
Des hausses déjà sensibles en 2025
Habitation : entre 6 et 12 % d’augmentation
En 2025, les Français ont déjà vu leurs cotisations grimper. Selon le cabinet spécialisé Facts & Figures, les assurances habitation ont augmenté de 6 à 12 % en moyenne. Une hausse alimentée notamment par la création d’une surprime spécifique destinée à financer le régime des catastrophes naturelles.
Cette tendance n’est pas près de s’inverser. Le régime CatNat, alimenté par les assureurs mais soutenu par l’État, voit ses dépenses exploser. Les catastrophes climatiques, autrefois qualifiées d’exceptionnelles, deviennent régulières, obligeant à renforcer les fonds de solidarité.
Automobile : +4 à 5 % en moyenne
Du côté de l’assurance automobile, le comparateur lelynx.fr a constaté une première hausse comprise entre 4 et 5 % en 2025. Si l’impact direct des catastrophes est moins marqué que pour les habitations, les tempêtes et inondations génèrent aussi leur lot de véhicules sinistrés. À cela s’ajoute la hausse générale du coût des réparations automobiles (pièces détachées, carrosserie, électronique embarquée).
2026 : à quoi s’attendre pour les assurés ?
Une tendance haussière qui s’installe
Cette nouvelle hausse des primes sera générale sur le marché. Autrement dit, tous les assureurs suivront le mouvement. Si les pourcentages exacts ne sont pas encore connus, on peut raisonnablement anticiper :
- une augmentation à deux chiffres pour les assurances habitation,
- une progression plus modérée mais réelle pour les assurances automobile.
De fortes disparités entre assureurs
Le directeur général du comparateur lelynx.fr, Arthur Martiano, invite les particuliers à comparer les offres. Les hausses ne sont pas uniformes : selon les compagnies, les profils assurés ou les zones géographiques, les écarts de tarifs peuvent être significatifs. Dans ce contexte, mettre en concurrence son contrat devient une étape incontournable pour limiter la hausse de sa facture.
Une adaptation indispensable face au dérèglement climatique
Les assureurs, premiers témoins de la crise climatique
Les compagnies d’assurance sont en première ligne face aux catastrophes climatiques. Leurs bilans financiers reflètent en temps réel la fréquence et l’intensité des événements extrêmes. Pour certains acteurs, il devient urgent de repense r le modèle d’assurance afin de maintenir la soutenabilité du système.
Des solutions en débat
Parmi les pistes envisagées :
- renforcer les fonds dédiés aux catastrophes naturelles,
- mieux intégrer la prévention et l’adaptation dans les contrats,
- inciter les particuliers à réduire leur vulnérabilité (isolation, protection des biens, entretien).
Mais une question centrale demeure : jusqu’où les ménages pourront-ils absorber ces hausses ? Entre inflation générale et facture climatique, le pouvoir d’achat est déjà mis à rude épreuve.
Les primes d'assurance vont encore augmenter en 2026 face au climat
La hausse annoncée des primes d’assurance en 2026 n’est pas une surprise, mais elle confirme une tendance lourde : le coût du dérèglement climatique se répercute directement sur les ménages. Face à ce défi, les particuliers sont incités à comparer leurs contrats et les pouvoirs publics à réfléchir à une refonte du modèle assurantiel.
Car si rien n’est fait, l’assurance pourrait progressivement devenir un luxe inaccessible pour les foyers les plus modestes, alors même que les catastrophes climatiques les exposent de plus en plus.
Ces articles peuvent également vous intéresser
Associations & collectifs
Agro Service 2000 : l’agriculture au service de l’environnement
Agro Service 2000, distributeur-conseil engagé, favorise des pratiques agricoles durables grâce à l’innovation, la proximité et la réduction du gaspillage.
Engagement individuel
Comment arroser un cactus : guide pratique
Comprendre les besoins en eau des cactus et maîtriser les arrosages pour une croissance saine sans excès ni gaspillage.
Engagement individuel
Comment arroser un bonsaï correctement ?
Comprendre les besoins en eau de votre bonsaï selon l’espèce, le substrat, l’environnement et les saisons pour un arrosage toujours optimal.