Le moteur PureTech, produit par PSA avant sa fusion avec Fiat Chrysler pour former Stellantis, est au cœur d’un scandale industriel qui ne faiblit pas. Salué à ses débuts comme une prouesse technologique, ce bloc trois cylindres a rapidement révélé de graves dysfonctionnements.
Après plusieurs rappels et un programme d’indemnisation jugé insuffisant, de nombreux propriétaires se tournent désormais vers une action collective pénale menée par un avocat spécialisé. Objectif : obtenir des compensations bien plus élevées que celles prévues par Stellantis.
Les failles des moteurs PureTech révélées par les conducteurs
Des récompenses prestigieuses, puis la désillusion
Le PureTech avait de quoi séduire : compact, efficient et plusieurs fois élu « moteur de l’année ». Mais très vite, les témoignages négatifs se sont multipliés.
Des dysfonctionnements lourds et coûteux
Les problèmes fréquemment signalés incluent :
- des ruptures prématurées de la courroie de distribution,
- une consommation excessive d’huile,
- des défaillances moteur avant 100 000 km,
- des soucis liés au système de freinage,
- et dans les cas extrêmes, des risques d’incendie.
Ces anomalies, parfois dangereuses, ont conduit Stellantis à lancer une vaste campagne de rappel dès 2022, suivie d’un programme officiel de remboursement en 2023.
Un programme d’indemnisation jugé trop restrictif
Des conditions très limitées
Le plan proposé par Stellantis exclut une partie importante des automobilistes. Les restrictions portent notamment sur :
| Restriction | Conséquence pour les conducteurs |
|---|---|
| Possession actuelle obligatoire | Les anciens propriétaires sont exclus |
| Réparations uniquement dans le réseau Stellantis | Aucune indemnisation des réparations faites ailleurs |
| Obligation de renoncer à toute autre action | Impossibilité de réclamer d’autres préjudices |
| Délais stricts pour déposer une demande | Exclusion des dossiers déposés trop tard |
Une frustration croissante
Beaucoup de propriétaires estiment que ces conditions minimisent la responsabilité du constructeur et ne couvrent pas l’ampleur de leurs pertes : réparations coûteuses, perte de valeur du véhicule, anxiété liée à l’utilisation d’une voiture potentiellement défectueuse.
L’action collective pénale : une alternative plus ambitieuse
Lancement en 2025
En février 2025, l’avocat Christophe Lèguevaques, spécialiste des actions collectives, a initié l’Action Stellantis PureTech Pénal. Contrairement au programme du constructeur, cette démarche vise à attaquer Stellantis sur le terrain pénal.
Des fondements juridiques multiples
L’action se fonde sur plusieurs infractions possibles :
- tromperie sur les qualités essentielles du produit,
- pratiques commerciales trompeuses,
- mise en danger de la vie d’autrui,
- voire escroquerie en bande organisée.
Quels préjudices indemnisables ?
Cette action collective vise à obtenir réparation sur trois plans :
- Matériel : frais de réparation et d’entretien imprévus.
- Financier : perte de valeur du véhicule sur le marché de l’occasion.
- Moral : stress et inquiétude de rouler avec un moteur potentiellement dangereux.
Les modalités pratiques pour participer
Conditions et frais d’inscription
L’adhésion à l’action collective est ouverte à tous les propriétaires, même ceux qui n’ont pas encore subi de panne. L’objectif est aussi de se prémunir contre d’éventuels problèmes futurs.
- Frais initiaux : 489 €
- Supplément éventuel (si procès correctionnel) : 279 €
- Honoraire de résultat : 12 % TTC sur les indemnités obtenues
Une mobilisation croissante
Déjà 1 200 personnes ont rejoint l’initiative, et les inscriptions restent ouvertes jusqu’en septembre 2025 sur la plateforme dédiée Myleo.
Pourquoi cette action pourrait changer la donne
Un levier contre les limites du programme officiel
L’action collective permet de dépasser les restrictions imposées par Stellantis. Même les anciens propriétaires ou ceux ayant réparé leur véhicule hors réseau pourraient obtenir réparation.
Un impact potentiel sur l’industrie
Si elle aboutit, cette action pourrait faire jurisprudence et inciter d’autres constructeurs à assumer davantage leurs responsabilités en cas de défaut majeur. Elle représente aussi un signal fort pour les consommateurs : l’accès à une justice collective face à des géants industriels.
Une opportunité de dédomagement à saisir pour les propriétaires de PureTech
Face aux failles techniques des moteurs PureTech et aux limites du programme Stellantis, l’action collective menée par Maître Lèguevaques offre une alternative crédible et potentiellement plus avantageuse.
Pour de nombreux automobilistes, c’est l’occasion non seulement d’obtenir une indemnisation plus juste, mais aussi de faire reconnaître la responsabilité du constructeur devant la justice.
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