Choc et incompréhension au zoo de Beauval : les pandas Huan Huan et Yuan Zi vont rentrer en Chine plus tôt que prévu

Choc et incompréhension au zoo de Beauval : les pandas Huan Huan et Yuan Zi vont rentrer en Chine plus tôt que prévu

C’est une page d’histoire qui se tourne au zoo de Beauval. Huan Huan et Yuan Zi, le couple de pandas devenu symbole du parc, vont quitter la France dès novembre 2025 pour regagner la Chine. Initialement prévu pour 2027, leur départ a été avancé en raison de soucis de santé chez la femelle. Une décision qui suscite émotion et nostalgie, tant ces animaux ont marqué le cœur du public depuis leur arrivée en 2012.

Un départ plus tôt que prévu

Le 22 septembre, Rodolphe Delord, directeur de Beauval, a confirmé la nouvelle : « En concertation avec les autorités chinoises, nous avons décidé d’anticiper le retour des pandas afin de préserver leur bien-être. »

En cause, une insuffisance rénale chronique détectée chez Huan Huan. Bien qu’elle conserve un bon appétit et un comportement normal, les vétérinaires ont jugé préférable de la rapatrier tant qu’elle peut voyager sans risque.

Le départ est programmé « autour du 25 novembre ». Le couple rejoindra le centre de conservation de Chengdu, berceau de la recherche et de la reproduction des pandas géants.

Treize ans de complicité avec le public

Arrivés en France le 15 janvier 2012, Huan Huan et Yuan Zi ont rapidement conquis les visiteurs. Leur présence était le fruit d’un accord diplomatique entre Paris et Pékin, symbole de la fameuse « diplomatie du panda ».

Au fil des années, ils sont devenus les véritables stars du parc. Les files d’attente pour apercevoir leurs cabrioles dans leur enclos témoignaient de l’attachement du public.

Leur séjour a aussi été marqué par des naissances historiques :

  • Yuan Meng, premier panda né en France en 2017, reparti en Chine en 2023 ;

  • Les jumelles Huanlili et Yuandudu, venues au monde en 2021, toujours présentes à Beauval.

Ces événements ont non seulement enchanté les visiteurs mais aussi contribué aux efforts de conservation d’une espèce encore menacée dans la nature.

Une séparation empreinte de tristesse

Pour les amoureux des pandas, cette annonce a la saveur d’une mauvaise surprise. Leur départ était prévu pour 2027, ce qui laissait encore deux ans de moments à partager. La perspective de les voir quitter si tôt le Loir-et-Cher crée une émotion particulière, comme une séparation prématurée.

« C’est la fin d’une belle histoire pour Beauval », confie le directeur, rappelant toutefois que la priorité reste la santé et le bien-être des animaux. Avec une espérance de vie moyenne de 35 ans, Huan Huan et Yuan Zi ont encore de longues années devant eux, qu’ils passeront désormais dans leur pays d’origine.

L’avenir des pandas à Beauval

Si ce départ marque la fin d’une époque, Beauval ne sera pas totalement privé de pandas. Les jumelles Huanlili et Yuandudu resteront en France pour l’instant, permettant au parc de continuer à sensibiliser ses visiteurs à la sauvegarde de l’espèce.

Par ailleurs, Rodolphe Delord espère prolonger le partenariat avec la Chine au-delà de 2027, et peut-être accueillir de nouveaux pandas à l’avenir.

Une histoire d’attachement et de diplomatie

Au-delà de l’aspect zoologique, la présence de Huan Huan et Yuan Zi en France symbolisait une relation unique entre deux nations. Leur départ rappelle que ces animaux, prêtés et non cédés, sont au cœur d’accords internationaux où la science se mêle à la diplomatie.

Mais pour les millions de visiteurs qui ont pu les admirer, la dimension est avant tout émotionnelle. Le retour des pandas en Chine sonne comme une séparation douloureuse, même si elle se fait au nom de leur santé.

Une dernière chance de leur dire au revoir

Il reste quelques semaines pour les voir une dernière fois à Beauval. Leur départ en novembre sera certainement l’occasion d’un adieu émouvant, où le public pourra rendre hommage à ce couple attachant.

Pour le zoo comme pour ses visiteurs, la fin de cette histoire résonne comme un rappel : accueillir des animaux aussi rares est toujours un privilège éphémère.