
La situation devient préoccupante à Marseille. Depuis sept jours, les plages de l’Huveaune, Borély et Bonneveine restent fermées à la baignade. En cause : une pollution importante des eaux de mer, conséquence d’un épisode pluvieux survenu quelques jours plus tôt.
Ces intempéries ont provoqué le débordement des réseaux d’assainissement, entraînant un rejet direct d’eaux usées, de déchets et de matières fécales vers la mer. Les conditions météo défavorables depuis l’incident n’ont fait qu’aggraver la situation, en empêchant la dispersion de cette pollution.
Des conditions météorologiques qui empêchent le retour à la normale
Depuis plusieurs jours, le vent et les courants tourbillonnants rabattent les eaux polluées vers le rivage, rendant impossible leur évacuation naturelle. Résultat : une eau trouble, brunâtre, accompagnée d’une forte odeur d’égout, dissuade les baigneurs et inquiète les riverains.
Christine Juste, adjointe à l’environnement et à la propreté à la Ville de Marseille, évoque une situation sans précédent :
"Tous les éléments météorologiques sont contre nous. Les courants attrapent les eaux de rejet des communes voisines, aggravant la situation jour après jour."
Cette accumulation rend toute tentative de nettoyage inefficace à court terme, malgré les efforts déployés localement.
Un partage des responsabilités entre Ville et Métropole
La municipalité assure avoir repris en main l’entretien des plages. Mais la compétence du traitement des eaux usées reste sous la responsabilité de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Ce déséquilibre institutionnel complique la gestion rapide de la crise.
Face à ce type d’incident appelé à se répéter, notamment avec la multiplication des pluies intenses dues au dérèglement climatique, les élus locaux appellent à des réponses structurelles et concertées.
L'enjeu est de taille : éviter de nouvelles fermetures en pleine saison estivale, période cruciale pour les habitants comme pour les professionnels du tourisme.
Risques sanitaires : vigilance absolue
Les analyses de l’eau menées par la SERAMM et l’Agence Régionale de Santé révèlent une contamination bactérienne significative. Les autorités mettent en garde contre les risques liés à la baignade dans ces eaux, notamment les infections cutanées, les conjonctivites et les troubles gastro-intestinaux.
Tant que les niveaux de pollution ne redescendent pas sous les seuils sanitaires acceptables, la baignade reste formellement interdite, avec un drapeau violet hissé sur les trois plages concernées.
Une alerte écologique et sanitaire en plein cœur de l’été
Cette pollution durable en plein mois de juillet pose des questions de fond : comment adapter les infrastructures de gestion des eaux aux nouvelles réalités climatiques ? Et quelles réponses concrètes pour garantir un accès sécurisé au littoral, aujourd’hui menacé par des phénomènes de plus en plus fréquents ?
Les Marseillais, comme les nombreux touristes présents, attendent désormais des actions rapides… et durables.
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